Enseignement de spécialité HLP - Terminale

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Séance 4 : Eduquer pour formater ou pour émanciper ?

 

 

 

Séance 4 : Eduquer pour formater ou pour émanciper ?

 

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Quel est le rôle de l’éducation dans la formation de l’individu ?

 

 

 

 

 

 

Quelle image de l’éducation y est donnée ? Comment expliquer cela ? Comment la critique est-elle exprimée ?

 


 

  • Retour sur les photographies des promotions d’instituteurs (séance 3) : quelle impression s’en dégage ?

 

promotion instituteurs 1913

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Promotion-ENG-1909-1912

Promotion-ENG-1909-1912

 


 

 

  • Lecture comparée 1 : Alexis de Tocqueville, Dai Sijie

 

Quels dangers l’éducation pour tous représente-t-elle dans ces deux extraits ?

 

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  • Débat: L’éducation est-elle une sorte de « formatage », d’uniformisation ?

 

 


 

  • Lecture comparée 2 : Emmanuel Kant et John Dewey

 

Lisez les deux extraits ci-dessous.

 

Relever les éléments évoquant une forme de contrainte.

Comment cette contrainte est-elle perçue ? Quelles en sont les finalités ?

 

 

  1. Ici, des choses indifférentes ou même désagréables en elles-mêmes deviennent intéressantes par les relations et les liaisons qu'elles créent et dont nous n'avions pas conscience auparavant. Plus d'un étudiant a pris goût aux mathématiques, qui le rebutaient, lorsqu'il a vu que certaines théories mathématiques servaient dans la construction des machines. La théorie musicale et la technique du doigté, qui n'ont en elles-mêmes aucun intérêt pour un enfant, peuvent en acquérir s'il se rend compte qu'elles l'aideront à exprimer plus parfaitement son amour pour la musique. Tout dépend donc des relations de l'objet avec le moi, de la manière dont cet objet fait ou ne fait pas appel aux tendances virtuelles de celui-ci; et tandis que le jeune enfant ne voit que le premier plan des choses, il deviendra capable, en grandissant, d'étendre son horizon et de considérer la valeur d'un acte, d'un objet, d'un fait, non plus seulement en eux-mêmes, mais comme parties d'un tout plus vaste. Si ce tout lui appartient, parce qu'il est un mode d'expression de sa propre activité, alors les diverses parties qui le composent deviennent par là même intéressantes pour lui.

 

John DEWEY, L’Ecole et l’enfant, 1896

 

 

 

 

  1. Un des plus grands problèmes de l’éducation est de concilier sous une contrainte légitime la soumission avec la faculté de se servir de sa liberté. Car la contrainte est nécessaire ! Mais comment cultiver la liberté par la contrainte ? Il faut que j’accoutume mon élève à souffrir que sa liberté soit soumise à une contrainte, et qu’en même temps je l’instruise à faire bon usage de sa liberté. Sans cela il n’y aurait en lui que pur mécanisme ; l’homme privé d’éducation ne sait pas se servir de sa liberté. Il est nécessaire qu’il sente de bonne heure la résistance inévitable de la société, afin d’apprendre à connaître combien il est difficile de se suffire à soi-même, de supporter les privations et d’acquérir de quoi se rendre indépendant. […] Il faut lui prouver que la contrainte qu’on lui impose a pour but de lui apprendre à faire usage de sa propre liberté, qu’on le cultive afin qu’il puisse un jour être libre, c’est-à-dire se passer du secours d’autrui.

 

Emmanuel KANT, Traité de pédagogie, 1803

 

 

 


Séance 4 bis :

 

 

 

 

Comment le conformisme y est-il dénoncé ?

 

Si vous en avez la possibilité, visionnez plus particulièrement les extraits ci-dessous :

 

Extrait 1 : début : déroulement normal des cours.

 

Extrait 2 : dans la cour – (1h1min)

 

Extrait 3 : réprimandes du proviseur (1h15min)

 


 

Synthèse :

 

 

La crise de l’éducation :

 

  • Dès le début du XXème siècle, les sociologues remettent en cause le système éducatif, considéré comme trop abstrait, classique et pas suffisamment tourné vers la science.

 

  • Au XXème siècle, les dérives des régimes totalitaires ont mis en évidence les dangers d’une éducation destinée à transformer les individus et à servir la propagande.La nature conservatrice de l’éducation, même dans une société démocratique, est perçue comme un frein à l’épanouissement de l’élève. Le risque d’uniformisation est pointé du doigt : il faut donc trouver un équilibre entre la transmission de valeurs communes et le développement du libre-arbitre, de la liberté de pensée.

 

  • On s’interroge également sur la relation parfois subversive qui s’instaure entre le maître qui transmet le savoir et l’élève qui absorbe les connaissances. Le courant philosophique pragmatique (avec Dewey) donne naissance aux sciences de l’éducation. L’éducation désigne alors l’effort du maître pour mobiliser l’élève sur une tâche. La vigilance reste de mise afin de préserver le respect de la personne et l’éveil des facultés critiques de l’enfant.

 

(voir aussi la synthèse du manuel p.36-37)

 


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01/10/2024
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