Enseignement de spécialité HLP - Terminale

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Débat : Peut-on vraiment être sincère lorsqu'on écrit sur soi-même ?

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Que ce soit dans une autobiographie ou dans un journal intime, peut-on véritablement être objectif lorsqu'on parle de soi ?

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Je pense que d'un côté oui car nous comprenons nos propres sentiments comme personne ne le peux mais je pense pas que tout le monde soit capable de se "juger" de la bonne façon. 

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On comprend nos sentiments, mais on peut aussi se méprendre sur ceux-ci, mal les interpréter ou simplement ne pas les comprendre. Combien de fois a-t-on déjà éprouvé des choses que l'on arrivait pas à qualifier ?
De plus, l'autobiographie ou le journal intime ne servent pas qu'à relater nos humeurs et nos états d'âmes, nos sentiments. Ils sont utilisés, aussi, pour laisser une trace de notre passage sur Terre, et ainsi raconter des faits, de vrais évènements. Evènements que l'on peut exagérer ou amoindrir, inconsciemment ou non, lors de la réaction. Je pense donc que l'on ne peut pas être absolument objectif dans une autobiographie ou un journal intime, notre subjectivité finissant toujours par poindre, qu'on le veuille ou non (on l'a vu avec Rousseau, dans le préambule de ses Confessions, avec le fameux "sublime", alors qu'il est censé écrire en toute objectivité pour montrer l'homme qu'il a été à ses semblables).

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D'un côté je suis totalement d'accord avec toi Brett, mais dans un journal intime rien que le mot "intime" annonce la chose, je veux dire quand on écrit dans un journal intime c'est personnel, on écrit ce qu'il nous passe par la tête et ce qu'on ressent ( même si nous n'arrivons pas à qualifier ce qu'on ressent ) on exprimé juste notre pensée. Pour moi, dans le journal intime nous somme objectif car c'est quelque chose qui doit rester pour nous ( généralement ) 

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Alors que l'autobiographie on peut y dire ce qu'on veut, on peut certe raconter des émotions et des moments qu'on a vécu mais comme le plus souvent on sait qu'elle va être lu par une autre personne on peut arranger les choses comme on veut et faire en sorte que ce qu'on raconte soit plus joyeux ou plus triste 

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Je rebondis sur vos propos, Flora : justement le journal, parce qu'il est intime, n'est-il pas par essence subjectif ?
Ne peut-on pas se servir du journal intime pour tenter de cautionner à nos propres yeux ce que nous avons fait, dit ou vécu ? D'une certaine façon pour se mentir à soi-même, se persuader ?

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Il est vrai que d'un côté c'est fort probable que nous nous mentons à nous même dans un journal intime. 

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Mais le faisons-nous consciemment ?
finalement, qui est le plus « vrai » ? Le moi que nous montrons au quotidien ou celui que nous aspirons à devenir et qui nous sert de moteur ? Sommes-nous seulement la somme de nos actes passés ou aussi de nos rêves d’avenir ?

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Pour répondre à ces questions je me tourne vers Sartre : nos essences ne seront compréhensibles seulement lorsque nous seront morts, que nous seront devenus des en-soi. Pour le moment nous vivons, nous évoluons, nous nous développons, nous sommes des pour-soi, on ne peut donc pas faire la somme de toutes les choses qui nous composent, de toutes nos facettes, puisque notre évolution est constante. Notre "nous" du présent est influencé par celui qu'il tend à être dans le futur, puisque logiquement on essaie de changer pour le devenir, mais notre passé nous influence aussi, soit en nous freinant (si on veut changer radicalement de classe sociale par exemple) soit en nous entraînant (si notre rêve futur est un prolongement de ce qu'on a été, une amélioration et pas un changement radical). Mais le futur nous réserve aussi des choses auxquelles on ne s'attend pas, forcément. 

Le problème de ces questions est qu'elles sont trop binaires : c'est soit oui, soit on, soit on se ment consciemment, soit on se ment inconsciemment. Or, le monde n'est pas tout noir ou tout blanc. Il y a des nuances. En l'occurrence, lors de la rédaction d'une autobiographie, il est probable que l'on mente, que l'on se trompe, qu'on dissimule quelque chose sans s'en rendre compte... On ne peut pas écrire un ouvrage entier en étant parfaitement honnête ou malhonnête, pas plus qu'on ne peut être inconscient de ce qu'on écrit ou pas.
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